Performance "L'eau tonne 61"
L'eau, métaphore du temps qui passe est bien souvent stagnante quand il s'agit d'histoire.
Faute d'avoir été brassée par les mots octobre 61 est devenu un de ces lac où l'on s'approche en apnée.
Le 17 octobre 1961 est organisée une manifestation pacifique contre le couvre feu imposé aux nord africains . Hommes femmes et enfants sont appelés par le FLN a manifester sans armes à Paris. Le prefet de Police alors en place est le tristement célèbre Maurice Papon, celui ci incite les policiers a faire usage de la force ,le nombre de victime est estimé entre 80 et 200 morts. Les manifestants sont roués de coups, jetés dans la seine et interpellés. Ils sont internés au Palais des sport, au stade Coubertin au centre d'identification de Vincenne et au Parc des expositions. Le lendemain 1 856 arrestations s'ajouteront quand même aux 11 518 de la veille, ils sont fiché , mal traité et pour plus d'un centaine exxpulsé vers l'algérie.
Les sévices sur les détenus se prolongent jusqu'au 20 octobre où la salle du palais des sports doit être libérée pour un concert de Ray Charles .
L'eau tachée de sang n'a pas d'odeur et Ray Charles peut chanter "Georgia on my mind".
Le 20 octobre on fait place net et c'est aussi aux femmes et aux enfants de défiler, la plupart se font intercepter aux arrêts d'autobus ou aux gares voire des la sortie de chez elle celle réussissant a se rassembler font aussi face au forces de l'ordre et à l'internement .
Les presses française et européenne ont rapporté abondamment et en détails le déroulement de cet événement qui a stupéfié une opinion publique française, qui ignorait jusqu’à l’existence, aux portes de Paris, de toutes ces femmes qui clamaient enfin au grand jour leur lutte pour l’indépendance de leur pays.
Les cadavres sont repêchés sur les berges de Seine où l'eau coule jusqu'au barrage de l'indépendance .
Alors l'eau stagne , on tente de la contenir ,fermer les robinets ,noyer encore les corps.
Mais on ne peu amputer la mémoire de l'eau qui chante encore dans les tuyaux parisiens "Georgia on my mind".
L'eau, métaphore du temps qui passe est bien souvent stagnante quand il s'agit d'histoire.
Faute d'avoir été brassée par les mots octobre 61 est devenu un de ces lac où l'on s'approche en apnée.
Le 17 octobre 1961 est organisée une manifestation pacifique contre le couvre feu imposé aux nord africains . Hommes femmes et enfants sont appelés par le FLN a manifester sans armes à Paris. Le prefet de Police alors en place est le tristement célèbre Maurice Papon, celui ci incite les policiers a faire usage de la force ,le nombre de victime est estimé entre 80 et 200 morts. Les manifestants sont roués de coups, jetés dans la seine et interpellés. Ils sont internés au Palais des sport, au stade Coubertin au centre d'identification de Vincenne et au Parc des expositions. Le lendemain 1 856 arrestations s'ajouteront quand même aux 11 518 de la veille, ils sont fiché , mal traité et pour plus d'un centaine exxpulsé vers l'algérie.
Les sévices sur les détenus se prolongent jusqu'au 20 octobre où la salle du palais des sports doit être libérée pour un concert de Ray Charles .
L'eau tachée de sang n'a pas d'odeur et Ray Charles peut chanter "Georgia on my mind".
Le 20 octobre on fait place net et c'est aussi aux femmes et aux enfants de défiler, la plupart se font intercepter aux arrêts d'autobus ou aux gares voire des la sortie de chez elle celle réussissant a se rassembler font aussi face au forces de l'ordre et à l'internement .
Les presses française et européenne ont rapporté abondamment et en détails le déroulement de cet événement qui a stupéfié une opinion publique française, qui ignorait jusqu’à l’existence, aux portes de Paris, de toutes ces femmes qui clamaient enfin au grand jour leur lutte pour l’indépendance de leur pays.
Les cadavres sont repêchés sur les berges de Seine où l'eau coule jusqu'au barrage de l'indépendance .
Alors l'eau stagne , on tente de la contenir ,fermer les robinets ,noyer encore les corps.
Mais on ne peu amputer la mémoire de l'eau qui chante encore dans les tuyaux parisiens "Georgia on my mind".
La presse ALgerienne en parle:
http://www.algerie-focus.com/blog/2013/10/quand-lalgerie-et-la-france-construisent-un-pont-culturel/
http://www.algerie-focus.com/blog/2013/10/quand-lalgerie-et-la-france-construisent-un-pont-culturel/
Article de Nedjma Falek Amrani dans la revue Algérie Focus
"Souvenirs de 61
L’auditoire, entrainé au rythme de la célèbre chanson Boudjeghlellou , s’est ensuite laissé aller au rythme de la« poésie muette » de Nawel Oulad. “L’eau tonne 61”, danse contemporaine, hommage au massacre du 17 Octobre 1961, illustrant la souffrance de ces Algériens jetés dans les eaux froides de la Seine. Une bande son énumérant une par une les victimes des répressions de la police française rythme son geste machinal lorsqu’elle verse de l’eau tiède dans des verres disposés sur une table. Chaque nom en était un de trop. Le ruissellement du liquide s’accélère, les personnes citées sont de plus en plus nombreuses, puis c’est le ras le bol, elle se laisse alors entraîner par les notes apaisantes de Ray Charles « Georgia on My Mind » qui allègent l’atmosphère, et sonnent comme un lâché prise, comme une trêve, comme une âme qui s’en va laissant un corps lourd s’enfoncer dans les profondeurs des eaux parisiennes.
Après une performance plus qu’émouvante, la jeune artiste d’origine algérienne a tenu à justifier son choix quant à la musique de Ray Charles « Lors des manifestations du 17 octobre, certains des algériens, manifestants pacifistes, étaient retenus au Palais des Sports de Paris. Ils étaient questionnaient par la police française et victimes des pires sévices. Les autorités avaient ensuite assuré que les lieux seraient évacués pour que le concert de Ray Charles, prévu ce jour-là, puisse avoir lieu. » Cette musique sonne comme le générique d’un massacre d’Etat balayé d’un revers de main pour le concert d’un artiste qui avait auparavant, refusé de jouer en Georgie afin de dénoncer la ségrégation raciale."
"Souvenirs de 61
L’auditoire, entrainé au rythme de la célèbre chanson Boudjeghlellou , s’est ensuite laissé aller au rythme de la« poésie muette » de Nawel Oulad. “L’eau tonne 61”, danse contemporaine, hommage au massacre du 17 Octobre 1961, illustrant la souffrance de ces Algériens jetés dans les eaux froides de la Seine. Une bande son énumérant une par une les victimes des répressions de la police française rythme son geste machinal lorsqu’elle verse de l’eau tiède dans des verres disposés sur une table. Chaque nom en était un de trop. Le ruissellement du liquide s’accélère, les personnes citées sont de plus en plus nombreuses, puis c’est le ras le bol, elle se laisse alors entraîner par les notes apaisantes de Ray Charles « Georgia on My Mind » qui allègent l’atmosphère, et sonnent comme un lâché prise, comme une trêve, comme une âme qui s’en va laissant un corps lourd s’enfoncer dans les profondeurs des eaux parisiennes.
Après une performance plus qu’émouvante, la jeune artiste d’origine algérienne a tenu à justifier son choix quant à la musique de Ray Charles « Lors des manifestations du 17 octobre, certains des algériens, manifestants pacifistes, étaient retenus au Palais des Sports de Paris. Ils étaient questionnaient par la police française et victimes des pires sévices. Les autorités avaient ensuite assuré que les lieux seraient évacués pour que le concert de Ray Charles, prévu ce jour-là, puisse avoir lieu. » Cette musique sonne comme le générique d’un massacre d’Etat balayé d’un revers de main pour le concert d’un artiste qui avait auparavant, refusé de jouer en Georgie afin de dénoncer la ségrégation raciale."
Performance "L'eau tonne 61"
Dans le cadre de l'exposition "Mémoire d'octobre" la cie a été conviée a intervenir.
la Cie présentera une performance autour de la mémoire Samedi 12 et Dimanche 13 octobre 2013 à 19h ,
à Mom'Pelleport 165 rue Pelleport ,Paris
"A peine descendu du métro que le ciel matraque.
Comment ne pas se mouiller maintenant?
L'eau tonne , brassée par la méditerranée.
Dans le sang de Paris du sel qui pique les yeux.
Ça bouche les artères de la mémoire."
Nawel Oulad
la Cie présentera une performance autour de la mémoire Samedi 12 et Dimanche 13 octobre 2013 à 19h ,
à Mom'Pelleport 165 rue Pelleport ,Paris
"A peine descendu du métro que le ciel matraque.
Comment ne pas se mouiller maintenant?
L'eau tonne , brassée par la méditerranée.
Dans le sang de Paris du sel qui pique les yeux.
Ça bouche les artères de la mémoire."
Nawel Oulad